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La truite fario

truites2.jpgTruite fario (salmo trutta)

 

Salmo trutta est une espèce de poissons de la famille des Salmonidés qui correspond à la truite commune européenne.

Il existe plusieurs formes ou morphes :

  • La truite fario ou Salmo trutta fario sa forme de rivière,
  • la truite de mer ou Salmo trutta trutta, pour les individus ayant migré en mer,
  • la truite de lac ou Salmo trutta lacustris ou truite de lac, pour les individus qui font leur croissance dans un lac.

Malgré leurs aspects assez différents, ces groupes ne sont pas des sous-espèces mais forment une seule population dans chaque rivière ou ensemble de cours d'eau voisins où ils se reproduisent. Selon les variétés locales et la situation côtière ou continentale d'un cours d'eau, une proportion plus ou moins importante, ou nulle, des truites qui y naissent migrent en mer. L'espèce est donc polymorphe.truites12.jpg

Il existe également certaines sous-espèces :

  • Salmo trutta aralensis
  • Salmo trutta macrostigma
  • Salmo trutta oxianus

Sa vitesse de croissance modérée fait qu'elle est rarement élevée en élevage intensif, sauf comme truite de mer. C'est potentiellement une espèce invasive en Amérique du Nord.

La truite fario (ou truite sauvage) est un poisson de la famille des salmonidés. D'une longueur allant de 25 à 140 cm chez l'adulte, elle possède un corps élancé, fusiforme parfaitement adapté à une nage rapide. La truite fario comme tous les salmonidés a la particularité de posséder une nageoire adipeuse (située entre la nageoire dorsale et caudale). Sa tête possède un museau pointu et une bouche possédant de petites dents.

Il existe plusieurs souches génétiques bien différentes, dont la souche atlantique et la souche méditerranéenne. La souche atlantique est géographiquement répartie de l'Europe du nord à la côte ouest de la France (y compris les affluents de la Seine, de la Loire...), et est généralement de couleur jaunâtre avec de nombreux points colorés. La souche méditerranéenne se répartit sur le pourtour du bassin méditerranéen (y compris tous les affluents du Rhône, de la Saône…) et est généralement beaucoup plus sombre et sans points colorés. On relève également une souche corse : Salmo trutta macrostigma.

truites31.jpgLa truite fario ou truite sauvage , peut se reproduire à partir de deux ou trois ans. Elle se reproduit de novembre à janvier dans une eau entre 5 et 12 °C. Dès que les truites ont rejoint leur zone de frayère, les femelles pondent 1 500 à 4 000 œufs par kilogramme de leur poids. Le mâle dépose sa semence et la femelle recouvre les œufs de gravier pour les protéger. Les truites quittent alors rapidement la frayère.

La durée d'incubation peut varier en fonction de la température. Elle est environ de 400 degrés-jours, soit environ 40 jours dans une eau à 10 °C ou 80 jours dans une eau à 5 °C. À la naissance, l'alevin reste sous les graviers pour se protéger. Il se nourrit de ses réserves vitellines pendant 4 à 6 semaines, puis sort des graviers et tente se nourrir seul. Ses chances de survie sont assez faibles puisque environ 800 ovocytes donneront un couple géniteur. Les raisons sont le cannibalisme que les truites pratiquent quand elles n'ont pas suffisamment de nourriture, en mangeant les œufs et les alevins, mais aussi le manque de nourriture des alevins une fois éclos. Leur population est donc en régression.

La truite de rivière ou truite fario est celle des individus ayant grandi uniquement en rivière. Leur couleur est variable selon l'habitat. Elle peut aller d'une robe très sombre sous les roches ou les cours d'eau ombragés à une couleur plus claire pour les truites vivant dans des zones plus ensoleillées. Elle possède un dos sombre allant du brun au gris verdâtre, ses flancs de teinte dégradée possèdent des points noirs, verts, bleus et rouges. Certaines variétés ne possèdent pas de taches colorées.truites29.jpg

La truite de lac (Salmo trutta morpha lacustris). La génétique a montré que cette espèce ne formait qu'une avec la truite de rivière, bien que souvent très différentes extérieurement entre elles. Très présente dans les lacs alpins, et notamment dans le lac Léman, ce poisson aux flancs argentés et à la chair rose, ressemble davantage à un saumon qu'à une truite de rivière.

Très recherchée par les pêcheurs pour sa combativité, elle peut atteindre un poids de 10 à 15 kg, et une longueur pouvant dépasser 1 m. Sa robe est particulière aux eaux lacustres, avec un phénomène de dépigmentation observé sur les individus lors de leur dévalaison). La truite de lac remonte les affluents du lac pour frayer en rivière.

La truite de mer est aussi appelée « la blanche », truite saumonée ou truite argentée.

L'identification des truites de mer comme espèces ou sous-espèces distinctes, remonte à la classification de Linné. Depuis, la génétique a prouvé qu'il n'y avait absolument aucune différence génétique entre une truite de rivière et une truite de mer. Aussi étrange que cela puisse paraître, surtout quand on compare les deux poissons : la truite (fario) a des rayures et des points de couleurs (plus ou moins prononcés) alors que la truite de mer ressemble à un saumon. Et pourtant, il ne s'agit que d'une adaptation au milieu, non d'une espèce différente.

De même, le saumoneau qui, petit, ressemble fort à une fario, se transforme visuellement en « poisson blanc » au moment de sa dévalaison. Cela s'appelle la smoltification. Il en va de même lors de la dévalaison de certaines truites, qui de fait, deviennent des truites de mer, avec un aspect similaire à celui des saumons.

truites35.jpgLes menaces envers les populations de truites sont notamment les obstacles artificiels à leur migration (barrages) entre zones de croissance et zones de reproduction, la destruction ou dégradation des zones de cours d'eau servant de frayères ainsi que la pollution génétique induite par le déversement de poissons de souches de truite provenant de région très différentes (nord de l'Europe par exemple, souche atlantique en région méditerranéenne). À noter qu'il n'y a plus de déversement de truite lacustre non issue du lac depuis environ 30 ans, l'AAPPMA du lac d'Annecy mène une politique d'isolement du bassin versant et aucun alevinage de poisson (truite lacustre et ombles chevalier) non issus du lac n'est plus réalisé depuis cette date.

(Source Wikipédia)